L’artiste kurde Ruşan Filiztek présente son nouvel album Exils (De la Mésopotamie à l’Andalousie). Instrumentiste virtuose et chanteur accompli, Ruşan poursuit son chemin de troubadour d’Orient en mêlant ses mélodies hypnotiques aux sons multiples d’une Méditerranée ouverte, du flamenco andalou au maqâm de Mésopotamie !
Joueur de saz, le luth à manche long de l’Asie Mineure, chanteur, musicologue, Ruşan Filiztek a beaucoup voyagé par les musiques, de son Anatolie natale à l’Istanbul de l’adolescence, puis à l’Irak et à la Syrie dont il a arpenté les musiques, avant d’arriver en Europe par l’Andalousie et de prendre la route de Paris. « Cet album ne pouvait se faire que là où tous ces musiciens sont rassemblés », dit-il : car Exils déploie un
tissage d’amitiés et de complicités qui dépasse les contours de ce que l’on appelle d’habitude un groupe; le guitariste flamenco François Aria, le percussionniste Juan Manuel Cortes, le flûtiste celtique Sylvain Barou, le joueur de duduk arménien Artyom Minasyan, la violiste Marie-Suzanne de Loye, la chanteuse grecque Dafné Kritharas, la chanteuse flamenca Cécile Evrot, les bassistes jazz Leila Soldevila et Emrah Kaptan.
Sur le premier titre de l’album Çoxê Mino (Mon manteau), Ruşan Filiztek invite deux musiciens de
flamenco, François Aria et Juan Manuel Cortes, sur une célébration joyeuse de l’héritage kurde, chantant en kurmandji les louanges d’un costume traditionnel emblématique des nomades d’antan. On retrouve d’autres chansons traditionnelles kurdes arrangés par Ruşan Filiztek et François Aria, mais également des compositions originales de Ruşan : Exils, Nomades et Neighbours, des instrumentaux évocateurs qui servent de fil conducteur de ce voyage. L’album s’achève par le titre Zyryab, double hommage à Paco de Lucia qui composa ce titre, et au mythique musicien Ziryab né au Kurdistan et mort à Cordoue au IXe siècle qui donna sa cinquième corde au oud et révolutionna autant la musique que le désir de la musique. On y entend un saz électro-acoustique, des nappes de clavier, une basse électrique, comme pour signifier aussi que la route ne s’arrête pas aux paysages traversés pour venir et qu’elle ne vaut que si elle
s’aventure plus loin. « Je suis né en 1990, à peu près en même temps que la house music. J’aime le mystère dans les sons électriques et électroniques… » Mais c’est aussi un souvenir d’enfance, lorsque les musiciens des mariages kurdes jouaient dans les rues d’Istanbul en branchant leurs saz sur des boîtes à rythmes de house.
Un jour, Ruşan Filiztek explorera plus loin les musiques électroniques, et aussi l’orchestre de chambre européen, et aussi le jazz, comme il a croisé la musique bretonne sur son précédent album, Sans Souci, ou travaillé avec Jordi Savall, maître catalan de la musique baroque et Renaissance, sur son projet Orpheus, qui mobilise des musiciens en diaspora. Ruşan Filiztek ne peut vivre ailleurs que dans ce mouvement de partage et de découverte, de voyage et de don.
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